“L’empreinte du vécu émotionnel laissée sur le corps…
Le vêtement comme corps transfiguré.
Trois robes fantomatiques : la colère, la peur et la tristesse.
L’émotion est souvent appréciée comme un sentiment à dissimuler voir à éliminer.
Pourtant saine mais souvent refoulée, elle n’est en réalité qu’un signal
d’alerte, un message du corps visant à protéger l’individu de son
environnement.”
La colère m’a amené à travailler la destruction de la matière : brulures, déchirement puis raccommodages…
La couleur rouge reste omniprésente sous le blanc immaculé…la colère est une force sous-jacente.
Des os, des cotes animales détournées viennent structurer la robe.
Rangées de dents…
J’aime particulièrement l’effet de brulé, que j’avais déjà exploré avec Rémi…
La peur explore l’univers médiéval, le nucléaire, le médical…
Tel un champignon atomique, cette silhouette a su se protéger contre l’adversité.
Moisissures, panier à salade détourné focalisent le regard au niveau du giron… l’estomac se noue.
Sangles et armures de métal pour la face postérieure.
Expansion du sentiment de peur…
Silhouette bleue pour la tristesse…
Danseuse suspendue…
Cascade de tissu plissés, teints indigo…
Voile et papiers…
L’intérieur se teinte de rose car la joie est toujours le pendant de la tristesse